Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 21 août 2014 - OFRASS
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En photos : Le semi-marathon de Paris 2014 de l'Ofrass
Dernière mission de terrain pour notre fondateur
Par
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
Le 2 mars 2014, l'Ofrass assurait, comme depuis de nombreuses années, l'encadrement du Semi-marathon de Paris, premier opus de la trilogie « Offre running Paris », avec le « Marathon international de Paris » et le « 10km de Paris », trilogie proposé par l'organisateur ASO (Photo 1 ci-dessus).
Plus de 200 signaleurs
Pour cette mission de grand envergure, où l'Ofrass supervise quelques 200 signaleurs venus de toute la région Ile-de-France et même de province, c'est Marc-Emmanuel Gérard, président de l'Ofrass et directeur de la sécurité sur l'épreuve, qui dirigeait en personne les opérations de commandement et de dispatching.
Dès 6h00 du matin, les équipiers de l'Ofrass, dont beaucoup étaient également chefs de zone sur ce grand dispositif, accueillaient les signaleurs de nos associations partenaires (Photo 2 ci-dessus). Regroupés par secteurs géographiques, ces signaleurs de renfort étaient constitués en colonnes de safety-cars, chacune menée par un chef de zone Ofrass. Un rendez-vous matinal. En effet, ce sont les signaleurs qui ont en charge la fermeture des voiries en vue de la course.
Pour ma part, avec mon co-équipier Julien Périllier, nous étions affectés à la colonne « Bastille », constituée d'une dizaine de safety-cars de l'ACAP et menée par Dominique Le Doux et Serge Masse (Photo 3 ci-dessus). La colonne de safety-car s'est élancée vers 7h00 de l'esplanade du Château de Vincennes pour se diriger vers la Place de la Bastille. En effet, nous avions à procéder à la neutralisation de l'avenue Daumesnil à la hauteur de la rue Ledru-Rollin (Photo 4 ci-dessous) pour permettre l'installation d'un porche gonflable et d'un important poste de ravitaillement.
La chaussée neutralisée, Dominique Le Doux a ensuite assigné les signaleurs de l'ACAP à leurs points, conformément aux plans établis par Marc-Emmanuel Gérard. Une mission délicate puisqu'elle ne consiste pas qu'en un simple placement, mais bien en une analyse de terrain : Placer les signaleurs et leur donner les instructions utiles (d'autant que si ces signaleurs renforcent chaque année l'Ofrass sur ce dispositif, ils viennent de province et ne sont pas affectés tous les ans au même endroit), rubaliser autant que de besoin les rues adjacentes en « hors parcours », vérifier qu'aucune modification de signalisation n'est intervenue localement (Photos 5 à 9 ci-dessous), ...
Il en a été de même dans chaque zone concernée par le Semi-marathon de Paris (Plan du parcours ci-dessous - Source : site officiel de l'organisateur).
Le départ a été donné à 10h. Comme chaque année, c'est Marc-Emmanuel Gérard qui, à bord de son safety-car, ouvrait la compétition (photo 10 ci-dessous).
Quant à nous, signaleurs de zone, il nous a fallu canaliser les innombrables piétons Place de la Bastille. La Rubalise© s'est vite révélée indispensable pour éviter les traversées intempestives de piétons pas toujours conciliants. Un piéton complètement sourd à nos observations a d'ailleurs été conspué par le public quand il a été violemment bousculé par les runners. Parce que, pour info, un runner lancé,... çà ne s'arrête pas ! çà passe ! Alors, quand il en passe des centaines (Photo 11 d'illustration ci-dessous) , traverser la chaussée devient un jeu risqué et dangereux.
Les Samu-motos
Profitons de ce petit billet pour évoquer le Samu-moto. Un moyen d'intervention qui commence à se développer. Certes, il y avait bien eu des expériences dans les décennies précédentes, mais elles n'ont pas abouti dans le contexte des époques. Qu'il s'agissent d'expérimentations de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris ou de Samu, parfois en collaboration avec la Préfecture de Police.
La nouvelle mouture est plus élaborée. Chaque équipage comprend trois motos : un médecin-urgentiste, un infirmier spécialisé et un ambulancier expérimenté (Photo 11 ci-dessus). Tous sont des motards très confirmés, ayant suivi, entre autres, une formation très poussée dans la conduite de moto en situations d'urgences, formation assurée par les écoles de motards de la Police nationale. Car les trois motos sont lourdement équipées, chacune de trois top-cases, l'ensemble offrant aux soignants la panoplie complète d'une ambulance de réanimation. Ils peuvent donc intervenir très rapidement en milieu de foules. Des minutes précieuses sur des urgences vitales en compétitions internationales avec un public très important (Photo 12 ci-dessous).
Mais nous reviendrons ultérieurement et plus amplement sur ce moyen médicalisé, que l'on rencontre désormais sur ce type de grands évènements sportifs.
En parlant de moto, toujours dans un même esprit, soulignons la présence de nos collègues de l'EMF qui encadraient cette compétition à nos cotés sur la course et qui assuraient une liaison rapide sur les secteurs, en « hors-parcours ».
Revenons-en à ce Semi-marathon de Paris. Ouvert par le safety-car Ofrass de Marc-Emmanuel Gérard, c'est également un safety-car de l'Ofrass qui fermait le cortège (Photo 13 ci-dessous). Et cette mission a incombé à Patrick Boutard, notre trésorier, pour veiller sur les derniers concurrents. Au fur et à mesure que ce véhicule progressait, les signaleurs procédaient à la restitution du domaine public sur les instructions des fonctionnaires de police, en fonction des restrictions partielles maintenues pour le nettoyage du site.
Puis, tous les signaleurs se sont retrouvés à l'arrivée, près de l'esplanade du Château de Vincennes, où tous les partenaires sanitaires et les équipes de signaleurs avaient rendez-vous, avant de se restaurer (Photo 14 ci-dessous). L'organisateur proposait en effet un très bon buffet pour ces centaines de collaborateurs bénévoles qui ont oeuvré à la réussite de cet évènement international.
L'après-midi s'est conclu sur ce qui allait devenir la traditionnelle photo de groupe. Elle a bien sûr une importance toute particulière, puisque c'est la dernière photo publique de notre regretté président et fondateur. Marc-Emmanuel Gérard a en effet succombé brutalement seulement quatorze jours plus tard.
Ce fût sa dernière mission de terrain. (Photo 15 ci-dessous).
Le temps ne lui aura pas laissé le temps d'ouvrir "sa" course mythique, le Marathon international de Paris, mais il aura eu néanmoins le bonheur de tirer sa révérence sur l'ouverture d'un bel évènement : Précéder 40.000 runners dont les plus prestigieux athlètes venus du monde entier, dans une ville phare.
Les dizaines de milliers de compétiteurs du Semi-marathon de Paris, depuis de nombreuses années, lui doivent une compétition totalement sécure.