Neutralisation partielle d'un carrefour giratoire par l'Ofrass

11 juillet 2014

Neutralisation partielle d'un carrefour giratoire par l'Ofrass

Mise en double sens d'un demi giratoire

Par
Thierry Bellanger
& Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret

Dans cette rubrique destinée à partager les retours d'expériences du terrain, nous vous proposons aujourd'hui la neutralisation partielle d'un carrefour giratoire dans le cadre d'une course cycliste.

Fiche technique

Épreuve : Course cycliste en soirée d'environ 80 compétiteurs.

Lieu :
Seine-et-marne

Période : Fin juin

Moyens mis à disposition par l'organisateur :
- 1 signaleur
- 7 barrières Vauban pour fermeture du giratoire.
- 2 barrière Vauban de pré-signalisation

Moyens mis en oeuvre par l'OFRASS :
- 1 Safety-car (voir lexique)
- 3 signaleurs expérimentés
- 15 cônes de lubeck
- Rubalise©

Configuration routière :
- Grand carrefour giratoire avec 5 entrées à fort trafic et 1 entrée de résidence.
- Le dispositif est mis en place vers 18h30, aux heures de sorties de travail.
- Le carrefour est emprunté par des véhicules de transports en commun.
- Si le secteur nord est à prédominance pavillonnaire, il est à 1,5 km d'une gare Transillien fortement desservie.
- Le quartier ouest est fortement urbanisé avec de l'habitat collectif et donc du trafic de riverains important.

Les axes routiers drainent donc un fort trafic de véhicules - de transit et de proximité - y compris à fort gabari (bus, poids-lourds,..).

Objectifs du dispositif

Le but du dispositif est de permettre la circulation habituelle sur la seule moitié nord du carrefour, la partie sud étant réservée à la course cycliste.

A noter que la circulation des véhicules est autorisée dans le sens de la course sur l'axe sud-est (Plan dispositif ci-dessous. Cliquez pour agrandir).

Actions des signaleurs OFRASS

Le signaleur 1 : C'est un signaleur expérimenté. Il procède à la fermeture de l’accès nord avec 5 barrières Vauban fournies par la ville. Le safety-car est placé en travers de la chaussée, rampe allumée, afin de neutraliser toute la largeur de la voie (Photo 1 ci-dessous).

Il est important de veiller à ce que le barriérage puisse rapidement être manoeuvré pour le passage éventuel d'un véhicules de secours (VIG catégorie A uniquement).

Après fermeture, le signaleur 1, peut renforcer les autres signaleurs en particulier en amont du signaleur 3.

Le signaleur 2 : Signaleur confirmé, il met en double sens la moitié nord du giratoire. La séparation des voies se fait au moyen de 15 cônes de lubeck renforcés partiellement par de la Rubalise© (Photo 2 ci-dessous).

Ce signaleur a pour mission de :
- Veiller à la sûreté du contre-sens,
- faciliter la circulation sur la déviation mise en place,
- sécuriser la sortie nord du giratoire - et l'entrée dans la résidence - des véhicules déviés,
- et fluidifier le trafic, notamment en veillant a ce qu'un bouchon ne se forme pas en aval du signaleur 3.

Le signaleur 3 : Tout en permettant la sortie Est des véhicules déviés, le signaleur 3 doit donner la priorité à la sortie des véhicules venant de la branche sud-est parcourue par la compétition, afin d'éviter qu'un bouchon ne se forme sur cette partie du parcours (Photos 3 et 4 ci-dessous). Il est épaulé en amont par le signaleur 1 et le signaleur-ville.

Conclusions opérationnelles

La neutralisation partielle d'un carrefour giratoire de cette taille nécessite donc trois signaleurs expérimentés sur ce croisement de routes à fort trafic. Les cônes de Lubeck fournis par l'OFRASS se sont avérés indispensables pour matérialiser le double sens mis en place, limitant ainsi le risques de collisions avec des véhicules déviés à contre-sens. La rampe lumineuse du safety-car attire l’attention des conducteurs en cette fin de journée avec un soleil bas.

Il faudrait néanmoins que l'arrêté municipal interdise toute circulation sur la branche sud-est, en la limitant à la desserte exclusive des rares riverains, afin d'éviter les embouteillages constatés, à l'approche du peloton, juste en amont du signaleur 3.

Ce dispositif démontre que le signaleur doit faire face à des situations bien plus complexes que celles prévues par les textes.

Thierry Bellanger &
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
© 11 juillet 2014 - OFRASS

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